Cette semaine, j'ai été critiquée
ou comment vivre notre vie sans se soucier de ce que les autres vont en penser ?
Lundi, j'ai appris que des personnes de ma ville m’ont critiquée. Vous savez, ce genre de critiques qui fait mal parce qu'elles viennent de gens qui ont croisé votre chemin, qui ont peut-être même partagé des moments de votre vie, et qui, pourtant, semblent n'avoir rien compris.
Je viens d'une petite ville de 60 000 habitants. Dans ce genre d'endroit, tout le monde connaît votre histoire ou pense la connaître. Vous y êtes catalogué, souvent avant même d'avoir eu une chance de vous montrer tel que vous êtes vraiment.
Les mots étaient forts : "Elle fait trop la meuf", "Lou, elle se la pète tellement", "Pour qui elle se prend ?", “trop hautaine cette fille” !
La peur qui m’a longtemps paralysée n’était pas celle des inconnus, mais celle de ceux qui connaissent mon passé, ceux qui savent où j’ai grandi, les amis de soirée, les anciens potes du lycée, les gens que j’ai croisé et même certains membres de ma famille.
La peur du regard des autres ?
On utilise souvent cette phrase quand on n’ose pas faire quelque chose :
"J'ai peur du regard des autres."
Pourtant, il y a mille situations où ce regard ne vous a pas arrêtés. Au fond, ce n’est pas vraiment la peur du regard des autres qui vous paralyse, c’est celle de votre propre échec. C'est cette petite voix intérieure qui nous rappelle sans cesse nos propres limites.
Car ce n'est pas le jugement des autres qui compte.
C'est le nôtre.
En réalité, ce que nous craignons, c’est de nous retrouver face à :
notre propre jugement
notre peur d'échouer
notre difficulté à assumer nos véritables désirs
les limites que nous nous imposons nous-mêmes
Ce qui m'a aidé à surmonter cette peur
Après cet évènement, j’ai pris du recul, et j’ai compris que les critiques des autres parlent toujours d’eux-mêmes.
Quand quelqu’un te juge, il te regarde à travers ses propres filtres, ses propres insécurités et ses blessures. En osant être toi-même, tu deviens un miroir de leurs propres manques, de leur incapacité à suivre leurs rêves.
J’ai relu un passage d’un essai de Paul Graham sur les "haters" qui m’a profondément marquée. Il y explique que certains de nos propos peuvent ne pas résonner chez les autres, mais qu'il suffit parfois d’une perspective, d'une façon de voir, pour transformer leur vision du monde. En étant pleinement moi-même, je permets aux autres de l’être aussi.
Les lunettes de votre vie
Imaginez que votre vie est comme un film projeté sur un écran. Quelqu’un le regarde à travers un filtre qui ajoute des larmes sur tous les visages. Il va dire que votre film est triste, déprimant.
Et, de son point de vue, il a raison. C'est vraiment ce qu’il voit.
Mais dans votre version originale ? Tous les personnages souriaient.
Les gens jugent rarement ce que vous êtes vraiment. Ils interprètent à travers leurs propres "lunettes", influencés par leurs expériences, leurs insécurités, leurs attentes. Et sur ces lunettes-là, vous n’avez aucun contrôle.
La liberté d’être soi-même
Quand on comprend que les autres projettent leurs propres insécurités, leur regard sur nous n’a plus le même effet.
Ce ne sont pas eux qui ont le pouvoir de nous bloquer : c'est nous-mêmes. Au lieu de voir le jugement des autres comme une barrière infranchissable, on peut comprendre que ce qu’on attend, c’est notre propre permission.
La permission d’être soi, d’oser, de se tromper.
Dans un monde sans aucune permission, la seule chose qui vous bloque, c'est vous-même.
À tous ceux qui, comme moi, savent qu'une autre voie est possible, que le monde est plus vaste que la somme des jugements, sachez ceci : la personne qui sait pour vous, c’est vous. Soyez fidèle à votre film, à votre vision. Laissez les autres jouer leur propre rôle. Vous, continuez le vôtre.
À très vite,
Lou
Références de mon second cerveau sur le sujet :
Ce TedX qui finira de briser totalement cette petite peur, c'est une vidéo que je regarde à souvent à nouveau et elle a toujours le même effet positif sur moi :
Ce livre qui permet de comprendre toutes les limites, toute la merde qu'on se raconte et qui vient remettre un peu d'ordre là-dedans, je vous le conseille +++